Montréal, le 17 février 2012 — Peutâ€on faire davantage pour inciter les jeunes à persévérer et à réussir à l’école? C’est pour tenter de répondre à cette question imposée par une réalité de plus en plus préoccupante que l’Organisation de l’avia
L'OACI, le secteur de l'aérospatiale et MR3 Montréal relève font le point sur les méthodes gagnantes pour préparer la relève
Montréal, le 17 février 2012 — Peutâ€on faire davantage pour inciter les jeunes à persévérer et à réussir à l’école? C’est pour tenter de répondre à cette question imposée par une réalité de plus en plus préoccupante que l’Organisation de l’aviation civile internationale (OACI) et l’organisme MR3 Montréal Relève, promoteur du programme d’exploration de carrières Classes Affaires, ont tenu mardi une table ronde réunissant des acteurs de l’industrie aérospatiale et du milieu de l’éducation. Objectif : faire le point sur les méthodes et initiatives les plus efficaces pour permettre aux jeunes de découvrir des professions qui les intéressent, avec pour conséquence de les encourager à rester à l’école. Mme Line Beauchamp, viceâ€première ministre et ministre de l'Éducation, du Loisir et du Sport, était l’invitée d’honneur de l’événement.
Ont participé à la table ronde Nancy Jobidon, Chef, acquisition de talent pour le Canada, Bombardier aéronautique; Kevin P. Smith, Viceâ€président Ressources humaines, Pratt & Whitney Canada; Martin Barrette, Directeurâ€adjoint, École des métiers de l’Aérospatiale de Montréal; Nicole Barretteâ€Sabourin, experte en formation, Bureau de la navigation aérienne; Farid Zizi (France) et Moussa Halidou (ASECNA), membres de la Commission de navigation aérienne de l’OACI; Jean LaRoche, Directeur de la recherche et du développement aéronautique, Centre québécois de formation aéronautique. Dans l’assemblée, des représentants de CAE, de la Conférence régionale des élus de Montréal, de
Créo, de HérouxDevtek, de la Régionale des Ingénieurs de Montréal, du Réseau réussite Montréal, du Service de sécurité incendie de Montréal et d’Urgencessanté.Yanick Villedieu, journaliste à la radio de Radioâ€Canada, a agi à titre d’animateur.
Une réussite et des initiatives inspirantes
« Je salue les efforts déployés par des acteurs aussi importants pour encourager la persévérance scolaire. Nous devons, en effet, nous inspirer de réussites comme celle de l’industrie montréalaise dans le secteur de l’aérospatiale et d’initiatives comme celles de MR3 Montréal Relève pour amener les jeunes à profiter du large éventail de formations qui s’offre à eux. Pour des milliers d’élèves du secondaire, le
programme Classes Affaires, auquel participent de grands joueurs de l’économie québécoise, constitue un atout majeur pour prendre contact avec le milieu du travail et s’engager dans des voies d’avenir », a souligné la ministre Beauchamp.
« À l'OACI, nous savons depuis longtemps que ce qui se passe au niveau local a des répercussions globales. Montréal abrite une industrie aérospatiale florissante et dynamique de stature mondiale. Nous applaudissons l'initiative de MR3 Montréal Relève qui permet à des étudiants du secondaire de découvrir des professions susceptibles de les passionner, notamment parmi les métiers de l'aviation », a déclaré Mme Nancy Graham, directrice du bureau de la navigation aérienne de l’OACI.
Bien que les chiffres se soient légèrement améliorés depuis 2003, ainsi que l’a faitremarquer la ministre Beauchamp, il y a encore près d’un jeune Montréalais sur quatre qui quitte le secondaire sans diplôme ni qualification, et ce, malgré tous les efforts déployés pour favoriser la persévérance scolaire. Dans un tel contexte, comment planifier la relève dans un secteur aussi stratégique et porteur que celui de l’aérospatiale pour Montréal? Tel était le sujet de la discussion.
Une question de survie
Tous les participants à la table ronde ont affirmé que la préparation de la relève était aujourd’hui une préoccupation de premier plan pour leur organisation. Parmi les industriels, certains ont même ajouté que le simple maintien du niveau actuel de compétences au sein de la grappe aérospatiale montréalaise, donc la préservation de la compétitivité et de la chaîne d’approvisionnement de l’industrie locale, était véritablement devenu une question de survie.
Quant à l’OACI, comme le nombre de pilotes professionnels dans le monde était de plus de 460 000 en 2010, elle estime qu’en 2030 l’aérospatiale mondiale aura besoin de plus de 980 000 pilotes, ce qui veut dire qu’il faudrait former en moyenne 52 500 pilotes par an, ceci sans parler des besoins en techniciens,
ingénieurs et autres personnels. Il est donc crucial, pour continuer d’assurer la sécurité du système, que la transition entre les travailleurs actuels et les suivants se fasse sans heurts. Le monde de l’aviation doit pouvoir compter sur des jeunes aussi engagés et passionnés que leurs aînés.
Au cours des échanges, on a notamment fait remarquer que les jeunes avaient souvent l’impression qu’il fallait être ingénieur pour travailler dans l’aérospatiale, ce qui détournait beaucoup de recrues potentielles, une perception erronée à corriger. Dans la foulée, on a évidemment souligné l’importance de travailler encore et toujours à la valorisation des métiers issus des filières professionnelle et technique, une voie qualifiante tout aussi valable que les autres, ainsi que cela a été rappelé à plusieurs reprises.
L’un des participants a d’ailleurs fait remarquer que la pénurie de mainâ€d’oeuvre déjà ressentie pour pourvoir des postes très spécialisés ne concernait pas uniquement les postes à caractère technique. Plutôt que de voir des jeunes quitter le domaine de l’aérospatiale parce qu’ils ne terminent pas des études de niveau collégial, il faudrait valoriser l’existence de passerelles vers la filière professionnelle, un niveau de formation leur donnant ensuite accès à un éventail d’ouvertures professionnelles tout aussi intéressantes.
Un manque d’information en amont
S’accordant justement sur la difficulté pour les jeunes de faire un choix devant le nombre de possibilités offertes en 2012, il a même été suggéré de les sensibiliser dès le primaire et de faire en sorte de maintenir le contact avec eux durant tout leur parcours scolaire, avec l’espoir qu’ils se découvrent une passion, se donnent un objectif et se rendent au moins au niveau des préalables scolaires requis par les
institutions d’enseignement comme l’École des métiers de l’aérospatiale de Montréal. En effet, comme l’a résumé une personne de l’assemblée : sans passion ni rêve, il est difficile de faire son choix de carrière. Sans choix de carrière, pourquoi persévérer à l’école?
Les initiatives ne manquent pas : journées portes ouvertes dans les entreprises, journées carrières dans les écoles, animations scientifiques, participation à des projets scolaires, publicités de recrutement d’étudiants cofinancées par des entreprises, etc., mais on constate malgré tout un manque d’information, en amont, sur l’ensemble des métiers de l’aviation. Pour preuve, les chiffres de MR3 Montréal Relève indiquent que moins de 3 % de ses 2 300 jeunes candidats choisissent spontanément le secteur de l’aérospatiale. Selon plusieurs participants, il importe de se concerter pour trouver des façons de mieux faire connaître ces métiers. À cet égard, il a été suggéré aux organisations du secteur d’accueillir des jeunes le plus fréquemment possible et non pas seulement une fois par année, comme c’est souvent le cas.
Il a également été fait mention du modèle français dans lequel on a rendu obligatoire un stage en entreprise à tous les élèves du secondaire, une exigence qui change sensiblement la donne. Enfin, le représentant de l’Agence pour la sécurité de la navigation aérienne en Afrique et à Madagascar (ASECNA) et un membre de l’assemblée représentant le Cameroun ont tous deux souligné la nécessité de rapprocher la théorie et la pratique dans les cours de formation.
« Cette table ronde a montré que l’aérospatiale était une industrie parfaitement consciente des défis actuels et futurs à relever et comptait des acteurs prêts à travailler ensemble à la recherche de solutions. D’autre part, les interventions faites aujourd’hui ont confirmé l’importance de notre programme de stages d’exploration de carrières Classes Affaires, qui permet d’établir un premier contact formateur et mutuellement enrichissant entre les jeunes et les entreprises », a affirmé Mme Marieâ€Élaine Normandeau, directrice générale de MR3 Montréal Relève.
Une industrie toujours prometteuse
« Depuis plus d’un quart de siècle, l’industrie aérospatiale québécoise connaît unecroissance annuelle moyenne de 7,9 % et tout porte à croire que la tendance se maintiendra dans la prochaine décennie. Les carrières offertes par le secteur sont stimulantes, nombreuses, variées et l’aérospatiale affiche l’un des plus hauts salaires hebdomadaires offerts dans le secteur manufacturier canadien, un argument de plus pour attirer les jeunes. Toute la difficulté est de leur faire savoir suffisamment tôt pour leur donner une raison de s’accrocher à l’école », a note Mme Suzanne M. Benoît , présidenteâ€directrice générale d’Aéro Montréal.
Environ 1,4 million d’emplois à combler d’ici à 2020
« Entre aujourd’hui et 2020, il y aura environ 1,4 million d’emplois à combler au Québec. Il est évident que la formation d’une relève qualifiée suffisamment nombreuse est indispensable à la compétitivité et à la croissance du Grand Montréal et de toutes les régions du Québec. C’est pour cela que la Chambre de
commerce du Montréal métropolitain s’efforce de favoriser la perseverance scolaire depuis plus de 15 ans avec l’Opération retour à l’école, et bien sûr avec le programme Classes Affaires créé il y a plus de 10 ans par MR3 Montréal Relève, organisme que nous avons mis sur pied avec la Ville de Montréal dès 1995 », a souligné M. Michel Leblanc, président et chef de la direction de la Chambre de commerce du Montréal métropolitain.
« Le développement d’une relève de qualité est effectivement une preoccupation de longue date pour l’administration municipale, pleinement consciente que la prospérité et le rayonnement de Montréal sur la scène internationale dependent grandement de la présence d’entreprises performantes, qui dépend elleâ€même de la disponibilité des jeunes talents dont elles ont besoin pour se développer et assurer leur pérennité », a renchéri Mme Mary Deros, membre du comité exécutif, Responsable des communautés d’origines diverses et de la jeunesse, Conseillère de la Ville, District de Parcâ€Extension.
MR3 Montréal Relève est un organisme à but non lucratif dont l’initiative principale est Classes Affaires, programme unique offrant des stages d’exploration de carriers aux élèves de 3e et 4e secondaire. L’OACI est une agence spécialisée des Nations Unies qui établit les normes et règles nécessaires au développement harmonieux de l’aviation civile internationale. Avec ses partenaires du milieu, l’OACI a lancé en 2009 le programme NGAP afin d’assurer la relève. Depuis 2010, l’OACI participe à Classes Affaires tout comme d’autres grands joueurs de l’industrie, dont Aéro Montréal, Bombardier, Pratt & Whitney, l’École des métiers de l’aérospatiale de Montréal (ÉMAM), l’ACI, NAV Canada et SITA.
Renseignements: Andrée Peltier
Relations publiques Andrée Peltier
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