Christine Chanal (Directrice générale, Groupe Fusia)

 

Vous avez récemment signé une importante entente de partenariat avec le Groupe Meloche en vue de mener des projets spécialisés en fabrication additive. En quoi nouer des partenariats tels que celui-ci vous permet de vous démarquer de la concurrence et de

Le Groupe Meloche possède une expertise sur des ensembles complexes, particulièrement adaptés à être redésignés et produits en fabrication additive.

Notre expertise nous permet de détecter ces sujets chez nos partenaires et potentiels clients, et de les amener à leur plein potentiel grâce à la fabrication additive.

La synergie entre nos 2 équipes apporte à nos Clients la garantie d’acteurs pertinents et qualifiés à chaque étape de la fabrication, de la conception jusqu’à la fourniture de pièces de séries, certifiées.

Vous avez participé au programme de Cercle de partage en 2017, une initiative développée par Aéro Montréal pour encourager les synergies entre les entreprises de la grappe. En quoi cette expérience vous a-t-elle été bénéfique? A-t-elle joué un rôle dans l

Une implantation comme la nôtre au Québec nécessite que nous puissions rapidement développer des relations avec des partenaires du même secteur. Ces partenaires doivent également apprendre à nous connaître. Les échanges lors du Cercle de partage ont été extrêmement positifs pour tous les participants, enrichissant non seulement nos « bonnes » pratiques en les confrontant aux expériences de chacun, mais en plus, nous avons tous appris à nous connaître.

C’est effectivement lors de ces échanges que notre rapprochement avec Meloche a pu devenir une réalité. En allant visiter nos activités, nous avons pu détecter les bons sujets à développer en fabrication additive et nous avons pu également développer la confiance nécessaire entre nos équipes pour envisager un travail en commun.

Vous possédez des bureaux en France et au Québec, de quelle manière votre développement à l’international a-t-il contribué à votre succès et quels sont vos projets à venir dans ce domaine?

Notre position en France, à Toulouse, à quelques kilomètres des bureaux d’Airbus et dans un des clusteurs mondiaux de l’aéronautique est un facteur majeur pour notre développement en Europe.

Depuis Toulouse, l’Amérique du Nord, c’est pas mal loin … A Montréal, on se trouve de nouveau au cœur d’un cluster aéronautique extrêmement actif, permettant de contacter directement les grands groupes nord-américains.

Maintenant, nous avons à poursuivre notre « ancrage » ici et à préparer les montées en cadences de nos Clients de part et d’autre de l’Atlantique. Nous envisageons également des projets transatlantiques, des rapprochements entre acteurs européens et canadiens en vue de développer la fabrication additive de concert, sur les deux continents.

L’implantation des technologies de rupture vous semble-t-elle un grand défi à relever? Pensez-vous que le Québec puisse être à l’avant-garde en termes de fabrication additive?

C’est notre défi quotidien depuis la création de FusiA France en 2011 ! Nous avons lancé et/ou participé ici à plus d’une dizaine de projets  de recherche pour contribuer à l’expertise québécoise autour de la fabrication additive.

Ceci dit, la compétition est féroce, avec côté américain la compagnie GE qui se trouve très loin devant le reste du monde et en Europe des compagnies comme SAFRAN qui nous font déjà confiance pour des productions séries.

Coté Québec, c’est également aux grands donneurs d’ordre de prendre la mesure des atouts de cette technologie et de permettre à des PME expertes d’intervenir dans l’évolution de leurs produits.