(volet immigration de la main d’œuvre qualifiée)

20 septembre 2018

Le recrutement de la main d’œuvre et ses enjeux légaux

Après des mois de recherche, de frais dépensés en affichage de poste et firmes de recrutement vous trouvez finalement un candidat idéal pour se joindre à votre compagnie. Petit bémol : il ne s’agit pas d’un canadien ni d’un résident permanent, mais le candidat est sans équivoque une ressource unique, un as de l’aérospatiale, l’écureuil mauve impossible à trouver. À titre d’employeur, que pouvez-vous faire dans ces circonstances?

Bien des employeurs font face à la même situation. Au Québec, les pénuries criantes dans les domaines technologiques autant au niveau des travailleurs hautement spécialisés qu’au niveau des travailleurs requérant un diplôme d’études secondaires ou collégiales mènent les employeurs à n’avoir plus d’autres choix que d’embaucher des travailleurs étrangers. 

Or, l’époque où l’on pouvait faire venir des travailleurs étrangers avec des formalités minimales étant révolue, les employeurs voulant embaucher de la main d’œuvre étrangère doivent être prudents et prévoir le coup (ainsi que les coûts!) avant de mettre au travail des travailleurs étrangers. En effet, les obligations en matière d’immigration pour les employeurs ont beaucoup évoluées dans les dernières années. Notamment, les employeurs doivent maintenant rendre des comptes aux autorités  d’immigration, sont sujets à des inspections et peuvent faire face à des amendes salées s’ils ne respectent pas leurs engagements face aux travailleurs étrangers. Il importe donc d’être bien conseillé lorsque l’on désire aider un travailleur étranger à obtenir un permis de travail. 

Au niveau des délais toutefois, plusieurs programmes d’immigration temporaire ont été mis en place dans la dernière année afin d’aider les employeurs canadiens à combler rapidement les vastes besoins dans des industries florissantes comme l’aérospatiale.

Notamment, le programme du Volet des Talents Mondiaux lancé au Québec en septembre 2017 permet aux employeurs d’obtenir des permis de travail pour des candidats hautement spécialisés en aussi peu que 10 jours en échange d’engagements de la part de l’employeur. L’Accord économique et commercial global (AECG) entre le Canada et l’Union européenne entré en vigueur en septembre 2017 a aussi ouvert de nouvelles opportunités pour faciliter l’obtention de permis de travail rapidement pour les fournisseurs de services contractuels et professionnels indépendants européens. Finalement, la nouvelle Loi sur l’immigration au Québec entrée en vigueur le 2 août dernier apporte des changements importants et des promesses de délais raccourcis pour l’obtention de permis de résidence autant temporaire que permanente.

Somme toute, les mécanismes d’immigration évoluent avec les besoins de l’industrie et il ne faut pas avoir peur de les utiliser pour combler ses besoins. Il suffit simplement de bien s’informer et comprendre ses obligations à titre d’employeur avant de se lancer dans la belle aventure d’embauche de travailleurs étrangers. 

Auteurs : Chantal Arsenault et Christine Beltempo

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